Kassataya
- Face au mutisme des autorités de Nouakchott sur les interpellations
de la communauté internationale sur le traitement du passif humanitaire
les rescapés mauritaniens de la diaspora américaine et européenne
regroupés sous la houlette du cadre du cadre de concertation ne sont pas
au bout de leur peine et interpellent Ould Ghazouani à répondre à leur
plainte relayée par les Nations-Unies dans une correspondance adressée
au gouvernement mauritanien le 10 juin dernier.
Nouakchott devra répondre également avant le 26 juillet 2021 au comité
des droits de l’homme des Nations-Unies pour la mise en œuvre du pacte
international des droits civils et politiques.
La communauté
internationale attend des gestes clairs du gouvernement de Ould Bilal
sur la lutte contre l’impunité et violations passées des droits de
l’homme durant la période du passif humanitaire de solder définitivement
cette question qui mine depuis des années l’unité nationale et la
cohésion sociale. Cette fracture sociale est exacerbée par
l’expropriation des terres de la vallée par l’Etat.
Une politique de colonisation des terres alluviales du Sud qui vient
d’être mise en mal par les braves paysans de Dar El Barka dont la
résistance depuis des décennies commence à porter ses fruits avec
l’adhésion des élus locaux.
Une émergence de politique publique
participative à laquelle appelle de tous ces vœux les rescapés de la
diaspora qui entendent saisir l’opportunité historique de mise en place
de la commission d’enquête parlementaire sur les crimes économiques et
financiers qui a conduit à l’arrestation de l’ex-président aujourd’hui
en résidence surveillée avec interdiction de quitter le territoire.
Les victimes mauritaniennes de la diaspora invitent le parlement de
Nouakchott à franchir de nouveaux pas pour l’ouverture d’une enquête
indépendante sur le génocide des noirs durant les années de braise de 86
à 91 et d’un dialogue inclusif avec toutes les forces du pays pour la
construction d’un état de droit respectueux de la diversité du vivre
ensemble et de la bonne gouvernance.
Cherif Kan