Le360 Afrique
- Le ministère mauritanien de l’Habitat met en garde la population
concernant certaines parcelles mises en vente dans les zones nord et
ouest de Nouakchott, suite à une multiplication des litiges fonciers
dans la capitale.
Historiquement, le foncier à Nouakchott se caractérise par une immense
pagaille avec comme conséquence plus de 50.000 litiges recensés dans la
capitale.
De nombreux «courtiers» maîtrisant parfaitement toutes les techniques de
l’arnaque immobilière, des transactions conclues en marge de la loi,
défaillance de l’administration… Tel est le tableau qui traduit cette
réalité.
De gros risques de voir ces pratiques perdurer existent actuellement dans les zones nord et ouest de la capitale mauritanienne.
Un danger face auquel le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de
l’aménagement du territoire (MHUT) «invite les citoyens à une plus
grande vigilance avant l’acquisition de toute parcelle proposée à la
vente dans ces zones, en procédant aux vérifications d’usage» à travers
un communiqué publié lundi soir.
Le département de l’habitat recommande «de s’assurer que la parcelle
figure sur un plan de lotissement approuvé et archivé. Qu’elle existe
physiquement sur le terrain, et qu’elle n’est pas issue du morcellement
d’une concession rurale. Vérifier auprès du service des domaines que le
titre de propriété de la parcelle est authentique».
Ce document explique que «les parcelles incriminées dans les zones
visées par le communiqué ne figurent sur aucun plan de lotissement. Les
documents de propriété sont faux. La plupart de ces parcelles sont
issues de morcellements irréguliers de concessions rurales non reconnues
et non intégrées dans les plans de lotissement».
Par ailleurs, la déclaration «rappelle que les concessions rurales ne
sont pas destinées à un usage d’habitat et ne peuvent donc être
morcelées à cette fin».
Ainsi, les citoyens «sont invités à la plus grande vigilance avant
l’acquisition de toute parcelle proposée à la vente dans ces zones.
Le foncier à Nouakchott est une forêt d’irrégularités avec parfois «une
superposition de plans de lotissement pour une même zone, des doubles
emplois, des transactions foncières conduites par des individus non
habilités par la loi et n’ayant aucune compétence juridique et technique
dans ce domaine, plus une absence d’archives auxquelles se référer en
cas de besoin», déplorait un responsable gouvernemental en 2017.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya